Un nouveau départ

Il est temps.
Après plusieurs mois de réflexion, je me décidais enfin à partir.
Le don qui m'avait été donné devait être utilisé, que ce soit pour faire le bien ou le mal. Je n'en pouvais plus de rester cloitré dans la forêt sans rien faire de mes mains. Le voyage serait long, truffé d'embuches, mais j'étais déterminé à sortir de l'ombre.Sous un soleil frappant tel le forgeron sur une épée d'acier, je me mis en route avec ma besace enchantée sous l'épaule. Je n'avais emporté que le strict minimum : une dague, des vivres et la flute dont je m'étais entiché. En jouer me rendait plus calme et serein. C'est peut être dû à la malédiction qui plane sur elle, mais peu importe car à l'époque je m'en fichais.

Je regardais une dernière fois ma cabane, que j'avais bâtie de mes mains pendant trois jours et trois nuits. Jadis, je n'aurais pas eu ne serait-ce que l'idée de l'abandonner mais la donne avait changé.La veille de mon départ, j'ai reçu un message par pigeon voyageur, qui était mon seul contact avec la civilisation. Il était écrit que ma mère avait été emprisonnée pour avoir envouté puis tué le fils d'un riche noble du nom d'Ordos. Je ne pouvais même pas imaginer qu'elle eusse pu faire cela, mais elle allait être exécuté et je n'aurais pu le permettre.
Mon seul espoir était d'aller voir Ordos et de mettre tout cela au clair. J'avais donc décidé de partir pour Omegapolis, ma ville natale. Cela faisait 6 longues années que je n'y étais pas retourné, et je ne m'attendais pas encore aux profonds changements qui avaient bouleversés cette cité.

Mais je n'en était pas encore là. Je devais pour m'y rendre longer la rivière Keyrios, m’arrêter à Alti et enfin traverser le col d'Orcane, peu connu des voyageur mais qui permettait de ne pas faire un détour tout en évitant le mont Ida. Je préférais voyager de nuit et me reposer le jour, pour éviter de rencontrer des troupes Olympiènnes ou Infernales. L'obscurité ne me dérangeait plus depuis que j'avais gagné mon don de nyctalopie. Après avoir minutieusement préparé mon voyage, je m'en allais vers mon destin.